La Banque Centrale du Burundi a récemment pris des mesures visant à stimuler l’économie burundaise tout en stabilisant l’inflation. Selon la Banque Centrale du Burundi dans sa déclaration de Politique Monétaire pour le Quatrième trimestre 2023 :« La conjoncture économique actuelle pose des défis considérables à la stabilité des prix, tout en exigeant des politiques de soutien à l’économie ». La BRB s’est donc retrouvée confrontée au besoin de concilier deux objectifs : stabiliser l’inflation, évaluée à 27,2 % pour le troisième trimestre 2023 alors qu’il s’élevait à 19,8 % au troisième trimestre de 2022, et stimuler l’activité économique.

Ainsi, pour stabiliser l’inflation, le comité national de politique monétaire a reconnu la nécessité de mettre en place une politique monétaire efficace et a adopté une approche prudente et adaptive. Pour y arriver, l’une des mesures annoncées par la Banque centrale est l’adoption du taux directeur de 10 %, pour le quatrième trimestre 2023, comme un nouvel instrument de politique monétaire.

Il faut toutefois noter que ce taux de 10% n’est pas à confondre avec les taux d’usure communément appelle taux d’intérêts appliquées aux crédits qu’elles accordent à leurs clients. Le taux directeur, est en effet, le taux d’intérêts fixé par une banque centrale pour les prêts qu'elle accorde aux banques commerciales qui en ont besoin.

Le taux directeur est donc également différent du taux d’usure dont dispose l’article 83 de la loi N⁰ 1/17 du 22 Août 2017 régissant les activités bancaires :« La Banque Centrale détermine le taux d’usure qui ne peut pas être dépassé par les établissements de crédits. ». Il faut préciser ici que ce taux à ne pas être dépassé par les établissements assujettis n’a pas encore été déterminé par la Banque centrale de la République du Burundi après six ans de la promulgation de la loi bancaire.